--[PILE]-- Kelen
Si mon Moi doit s'animer dans une partie égotripée, peut on craindre que le "je" prenne une forme inespérée?
Se jeter vers les autres. A-t-on le droit de paniquer? A-t-on le droit d'hésiter?
L'autre est peut être un double, un hologramme d'humanité... Et si jamais on se trompait?
Si l'autre n'était que son alter altéré, qu'un amas de ses propres peurs putréfiés?
C'est un ego qu'il est difficile de conjuguer...
POurquoi le *je* est il si difficile à exprimer?
Parce que je doute?
Parce que j'ai peur?
Parce que j'appréhende?
Pourquoi mes "je" sont ils toujours suivis d'interrogations?
Et si en l'autre, je trouvais finalement la clé?
La clé pour comprendre qui je suis et où je vais?
Autant ne rien cacher.
Autant être soi.
Autant rester toi.
Autant demeurer moi.
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--[FACE]-- Maël
Je suis sa sœur jumelle.
Pardon, siamoise pour être exact.
Je me fiches d’être votre freak, alors je vous le dit d’entrée.
C’est elle qui a eue les tripes.
Dés le début elle avait tout… Nous sommes tous égaux… Jusqu’à ce qu’on vienne au monde…
Je la vois hésiter sur le fait même de pouvoir hésiter…
Elle a des jambes pour courir, elle peut tomber, elle pourra toujours se relever.
C’est un luxe. Ses pensée sont un luxe que je ne peux me permettre.
Elle a des autres vers qui se jeter. Je ne peux même pas avoir de vertige car pour moi-même le vide n’a aucune existence.
Ma peau est couvert de tes escarres…
Je le sens si fort quand tu vis !
On la gifle et c’est moi qui aie mal…
Pourtant je ne connais la douleur que par petites perfusions.
La communion de pensée, ça vous parle ?
Je suis dans ses gestes.
C’est moi sa crainte embryonnaire.
Elle ne sais même pas que j’existe, on ne le lui a jamais dit.
Pendant que rabougrie, je me décompose dans un lit de mouroir, elle vit pour nous deux.
Je suis ta clé.
Elle est moi et je suis elle.
Et pourtant elle l’ignore.
Et à cause de ça je suis la seule moitié qu’elle ne pourrais jamais trouver même sans chercher.
Le Freak, c’est moi. Ne l’oublie pas quand tu vis.