--[PILE]-- Kelen
Hésitations avant de tout balancer...
Crainte de s'exposer aux yeux des autres, ces autres avec lesquels on a tant de mal à communiquer...
Parce que laisser les mots filer c'est se dénuder, peut-on craindre des voyeurs bien cachés?
Crainte de ne pas dire ce qui est vraiment capital...Peur de passer à côté de ce que l'on est vraiment venu raconter.
J'hésite parce que je me perds.
J'hésite parce que je me cherche.
J'hésite parce que je m'abandonne.
N'allez vous pas en profiter pour m'étourdir?
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--[FACE]-- Maël
Il y a cette petite lumière, c’est un appartement de quartier, au dessus d’une pizzeria, se pourrait être Montmartre.
Les volets sont toujours fermés.
Non pas les siens, eux sont toujours ouvert.
En fait tout le quartier est noir. Sans vie, sans âme. Sauf ce petit appartement où l’on se sent comme dans un loft.
On entendrait de l’extérieur une voix égrener quelques mots comme un sablier pesant ses grains pour ne pas tronquer le décompte.
Par ce jour, on entendrais beaucoup de choses, si tout autour n’était pas désert.
Rien n’entre ni ne sors parmi les persiennes.
Cette fenêtre, sans doute indécemment, ouverte est une jalousie.
Une jalousie dans un monde où même les remontés épicés des pizzas sont aseptisées.
Et un jour, en face, nouveau venu, un inconnu sans doute, ouvre à son tour une lucarne.
Fenêtre sur âme en vis-à-vis.
C’est là le fabuleux destin de la fille-lumière du deuxième.
D’un coup tout le monde ouvre, c’est l’effet de mode !
Mais la routine d’avant…
Et cette lumière en face…
Comment s’y habituer…Faire avec…
Aveuglée…
Désormais, la nuit ne sera-t-elle pas celle qui ferme ses volets…