Soubresauts d'un corps en overdose.
J'ai mal.
J'ai mal.
Est ce que tu écoutes ce que je te dis?
Hey mais réveille toi !
Je t'ai dit que j'avais mal!
On parle d'amour... Moi je pensais te connaître.
Je t'imaginais plus honnête.
Là dans l'histoire tu m'as oubliée.
Tu penses qu'à ton putain de plaisir.
Et moi? J'ai plus qu'à pleurer?
J'ai mal.
J'ai mal.
Tu m'entends pas ou quoi?
Ca sert à quoi ces larmes, dis moi?
Je pensais pas être à ce point transparente.
J'ai beau crier, toi t'accélères la cadence!
J'ai plus mal. C'est fini.
Toi tu continues toujours, tu me laisses même pas de répit.
Dans tes yeux, y'a plus d'amour, y'a plus de tendresse.
Dans les miens, il n'y a qu'une muette détresse.
A quoi tu penses quand tu me fais ça?
Tu crois que je t'appartiens? Que tu me perdras pas?
Dans ma tête, tout se mélange. Je voudrais m'enfuir, quitter tes transes.
A l'intérieur, y'a tout qui se meurt.
T'as anesthésié mon coeur.
J'ai envie de vomir, j'ai la tête qui tourne.
Non tu me donnes pas de plaisir, juste tu me dégoutes.
Arrête de lutter, jvais me laisser faire.
Pas la peine de s'opposer, jdéclare forfait.
T'as qu'à prendre mon corps, j'te le donne.
A moi, il me sert plus à rien, il est devenu autonome.
J'ressens plus à quel point tu me fais mal.
Je pleure plus. Même pas mal.
T'es plus le plus fort, même si c'est toi qui domine.
Ca fait quinze minutes que j'ai abandonné la partie.
Ca t'énerve tellement que j'"arrête de pleurer?
Tu supportes pas ca, que je sois plus en train de te supplier?
Tu crois que c'est en pénétrant plus fort que tu me toucheras?
Si tu savais à quel point j'suis loin de tout ca.
Moi j'ai fermé les yeux. Je rêve.
J'attends juste que tu signes la trêve.
Tu sens que je t'échappes, que je te désires plus.
Tu trouves rien de mieux que de me taper dessus?
Rassures toi, t'es toujours le plus fort.
Pendant des jours je garderai des ecchymoses.
Et la prochaine nuit, ce sera encore pire pour moi.
A chacune des tes intrusions, ca saignera.
Je te dirais peut être plus non, j'arreterai surement de pleurer.
J'ai compris cette nuit que contre toi, je peux pas lutter.
Cette fois ci, jte laisse faire, mmon corps jlai abandonné.
Mais étrangement il se laisse pas faire, toujours en train de résister.
Et toi t'aimes ça quand il se remet à lutter.
Ca te donne l'occasion de me saisir avec plus de fermeté.
Aujourd'hui, tu t'en veux, tu regrettes de m'avoir forcé la main.
De m'avoir fait pleurer, et d'en avoir abusé jusqu'au lendemain.
Moi, je t'en veux de toujours pas comprendre que c'était pas que ca.
Que pour moi c'est juste des mois de viol et de détresse dans tes bras.