Fugitif de ta propre vie, tu me renvoies à la mienne...
Lorsque j'espère m'enfuir, tes mots me retiennent, futiles espoirs de m'en sortir...
J'aimerai t'emmener loin d'ici, loin de nos vies qui nous oppressent,
rêvant de taillader les chaînes de nos passés comme on espère si souvent taillader nos veines...
Et si seulement on le pouvait?
Je m'écoeure de toutes ces germinations de mon esprit...
De l'air ! Je suffoque, enfermée, le coeur en berne et la pupille ternie...
Un peu d'humanité, un peu d'espoir, quelques mots qui saignent,
Comme pour crier nos révoltes et nos haines...au milieu de ces cases où l'on n'arrive pas à se ranger.
J'en ai pas fini de ces perditions nocturnes...
Accompagne moi... par pitié, ne me laisse pas seule face au bitume.
Trop peur d'enrayer cette belle mécanique qui m'empeche de penser lorsque vient la lune.
Car si je m'arrête, je suis comme toi, je me brise,
happée par ces visions qui encore me terorisent...
Des flashs qui se mélangent et se multiplient...
Je me croyais débarassée de ma mélancolie...
Et puis je te retrouve encore là à regarder autour de toi
Parce que mes mots s'envolent et parce que les tiens ne décollent jamais...
Parce que j'ai peur à en crever d'encore me planter...
Je reste là, hébétée et encore chancelante,
prête à encaisser , prête à en subir les conséquences....
Dis moi quand sera pour nous la trêve?
Quand est ce que nous saurons nous abandonner à nos rêves?
Entre ton regard et le mien il n'y a qu'amertume
Les yeux encore pleins de larmes à voir nos corps en servitude.
Moi j'aurai aimer t'offrir pleins de choses...
Des crayons magiques qui nous offrent le bonheur en overdose...
Mais faut s'y résigner, faut s'y faire...
Juste garde la tête haute, le coeur battant pour faire tourner cette terre...
Parce qu'à l'intérieur de nous, toi et moi nous savons,
Qu'il suffit d'un mot d'un geste pour nous imposer nos poisons...
Ces quelques mots juste pour te dire
A quel point au fond de moi tu m'électrises....