A force d’y croire, de tenter de convaincre, de battre le pavé, on finit presque par croire la victoire acquise.
Mais c’est loin d’être aussi simple.
Parce qu’il faut se rendre à l’évidence, on vit au milieu d’un champ de convaincus.
Des convaincus du fait que rien ne changera jamais et qu’ils n’auront de toute façon jamais voix au chapitre.
Et cela fait d’eux des soldats immobiles.
En résistance passive.
Quel gâchis ! Si seulement ils savaient !
Pourquoi restent-ils ainsi pétrifiés ?
Auraient-ils peur de leur force ? De leur capacité ?
Ont-ils peur de ce mouvement qu’ils pourraient créer ?
Au lieu de mettre la machine en marche, chacun s’enfuit dans sa cellule, gravant dans le mur ses propres bâtons, symbole du temps qui ne sera jamais plus récupéré.
A force d’élever nos prisons aux quatre coins des villes, on a fini par se porter prisonnier.
Et moi j’ai cette envie de mettre des explosifs au pied de leurs prisons cérébrales…
Parce qu’à force d’immobilisme, on va finir par nous retirer toute possibilité de nous sauver !
Et moi je rêve. Je veux continuer à rêver de mon monde.
Si seulement vous pouviez y croire avec moi, nous nous offririons une chance de nous en sortir.
Merde, un peu de solidarité !