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VIP-Blog de koralik
Kora-52251@hotmail.com

  • 25 articles publiés dans cette catégorie
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  • Créé le : 17/05/2006 20:36
    Modifié : 03/10/2009 00:09

    Fille (26 ans)
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    [IVY]Tokyo Décadence

    13/06/2008 13:11



    Connaissez-vous l’histoire d’Aï ?

    Cette jeune fille de 22 ans vit à Tokyo. Elle vend ses charmes à la haute société de la capitale nipponne, via un service de prostitution SM.
    Elle traîne sa solitude et son désenchantement dans les couloirs d'hôtels, harnachée et bardée de cuir ou affublée de déguisements grotesques afin de satisfaire fantasmes et déviances perverses de ses compatriotes de clients.

    En fait, cette histoire c’est celle du film « Tokyo décadence » de Ryu Murakami, écrivain célébré pour des ouvrages tels Les Bébés De La Consigne Automatique ou Bleu Presque Transparent

    Dans Tokyo Décadence, le symbole du sexe devient instrument de la dégradation et de l’humiliation… Des espaces et des corps inertes, vitrifiés derrières des surfaces oppressantes, c’est le Tokyo de Murakami….
    Se protéger et endurcir son corps et son esprit, en l’humiliant, le saturer de cynisme et de douleur c'est un peu le but poursuivi par les personnages du film….
    Aï s’est affranchi de son corps… chaos intérieur…
    A l’écran, figures mortifères et visages de souffrance…
    L'espace diurne s'oppose toujours à la nuit, l'un étant la source de l'autre, les racines des méandres dégénérescents de l'obscurité pernicieuse.

    La mise en scène est violente alors que l'histoire s'ouvre sur des scènes extrêmes et ciselées pour se conclure dans l'onirisme et le laxisme.
    Dans ce Tokyo froid et fou qu'explore l'écrivain, la quête de l'ordinaire et du conformisme absorbe toutes les forces vives d'êtres ayant choisi de se jeter dans leurs sombres passions.
    Il y a cette ville nocturne, dangereuse et opiacée appelant désespéramment les faubourgs clairs et vaporeux, la drogue et l'alcool, les atours de cuirs gainant les corps et cette robe blanche trop ample pour une jeune femme perdue.
    Il y a aussi cette lucidité et ce pessimisme dans le film de Murakami…
    Son œuvre poursuit l'entreprise de dénonciation de tous les comportements modernes déjà énoncés dans son ouvrage. Il dépeint une descente aux enfers sans empathie.

    Triste et sibyllin constat qu'une existence sans ferveur, baignée de neurasthénie et cruellement redondante, où il ne reste, pour s'éclipser pudiquement, qu'à avaler la pilule.






    [SCENARIO] Enfant-bombe

    20/04/2008 04:08



    Seul un plafonnier diffusant une lueur verdâtre éclairait leurs visages.

    La pièce enfumée et poussiéreuse tranchait avec les complets flambants neufs des trois hommes venant de pénétrer dans l’arrière salle du petit magasin de jouets.

    Assis autour d’une vieille table en hêtre ovale, ils font face à un homme usé  qui tire nerveusement sur sa pipe. Ce dernier fixe du regard une petite mallette noire entrouverte qui trône au centre de la table,  les yeux remplis d’une excitation dont il n’a plus l’habitude.

    L’homme assis face au sexagénaire scelle la mallette puis la fait glisser en direction de leur hôte. Entouré par ses deux acolytes, il quitte  la table, décidé à prendre congé du marchand.

    A son tour,  l’hôte se lève, et propose de les raccompagner jusqu’à la porte.

    Les quatre hommes traversent le petit commerce de jouets avant de regagner leur limousine noire, chassant du même coup la petite demi-douzaine d’enfants scotchés aux vitres fumées.

    Le vieil homme, après une ferme poignée de main avec l’un d’entre eux, observe ce spectacle en silence, ne laissant échapper qu’un soupir de lassitude.

    La limousine démarre alors en trombe, manquant d’écraser au passage l’un des enfants.

     

    Le marchand de jouets, quant à lui reste un moment sur le pas de la porte à observer  le petit groupe tout en dé-serrant le nœud de la cravate qu’il avait spécialement mis pour l’occasion.

    Alors qu’il allait rentrer chez lui, il l remarque une petite fille, le nez collé à la vitrine du magasin.

    Elle semblait hypnotisée par une poupée de porcelaine tenant un petit miroir dans la paume de sa main. Le visage laiteux de la poupée  contrastait avec le petit visage charbonneux de l’enfant. Ses petites années semblaient avoir été absorbées par la misère, offrant un regard vitreux à la petite fille.

    Remarquant le propriétaire du magasin, la petite fille recule d’un pas, puis après avoir hésité une seconde, s’enfuit à toute jambe.

    L’homme saisit alors dans la vitrine la petite poupée au miroir

     

     

    [Plus tard]

    Dans le terrain vague, les mêmes enfants de la rue se disputent un vieux ballon éventré, faisant s’élever dans l’air poussiéreux quelques cris révoltés.

    A proximité, la petite fille est assise sur les marches du grand escalier à la rampe de fer rouillée. Ses yeux noirs errent entre les nuages du ciel, semblant y chercher une porte de sortie imaginaire.

    Sa réflexion est alors troublée par quelques mots venus de nulle part.

    -         hey petite… ! Viens voir par là.. !

    C’est le vieil homme du magasin, qui fait signe à la petite fille de le rejoindre.

    Mais celle-ci ne semble pas décidée à venir. Elle reste immobile, toujours assise sur cette marche glacée.

    L’homme insiste :

    -         J’ai quelque chose pour toi… Approche !

    Après une brève réflexion, la petite finit par entrer dans le magasin d’un  air méfiant.

    Elle s’adoucit alors en découvrant la multitude de jouets qui se trouvait dans le magasin.

    Elle avait souvent rêvé à ce que pouvait contenir ce magasin sans vraiment penser pouvoir y pénétrer. C’est désormais chose faite.

    Emerveillée par tous les objets de bois dont la pièce regorgeait, l’enfant ne prêtait plus attention au vieil homme.

    Son regard fut alors attiré par l’étagère sur laquelle reposait une collection de poupées de porcelaine au rictus figé. Elle reconnu très vite celle au miroir qui trônait encore quelques heures plus tôt en vitrine…

    Elle esquissa un sourire triste..

    -         Elle te plait ?

    Elle n’osait répondre, dodelinant la tête doucement.

    Le vieil homme saisit la poupée et entraine la petite fille vers l’arrière salle.

    Il l’empoigna sous les aisselles et l’assit sur la table en hêtre.

    La petite fille était terrorisée, les bras en croix, fuyant le regard de l’adulte.

    Le marchand continua :

    -         Tu aimes cette poupée non ? Je ne peux pas te la donner mais je peux t’offrir quelque chose de mieux encore.

    L’homme lui tend une petite boîte enveloppée de papier kraft.

    -         Mais attention ne  l’ouvre pas encore…C’est une boîte magique…

    Tu dois l’ouvrir au pied d’une grande croix et elle réalisera tous tes rêves…

    La petite fille écarquille les yeux.

    -         Tous… tous les rêves ?

    -         Seulement si tu fais ce que je t’ai dit.

    Le vieil homme place la petite boite dans le sac à dos de la petite fille.

    -         Elle est où la croix ?

    -         Viens voir, je vais te montrer.

    Le marchand entraine la petite fille vers la fenêtre et lui montre au loin les buildings de la ville.

    -         Tu vois les immeubles là bas ? Si tu arrives jusque là bas,  tu pourras ouvrir la boite.. Ne l’ouvre pas avant surtout, sinon cela ne marcherait pas…

     

    La petite fille acquiesce sans trop comprendre ce qui lui arrive.

    Jetant un dernier regard vers les poupées, l’enfant sort du magasin de jouets, tenant entre ses mains le petit sac à dos.

    Le marchand intercepte la petite fille avant qu’elle ne franchisse le pas de la porte.

    -         Attends ! Je veux te faire un petit cadeau encore. Tu es si mignonne…

    L’homme accroche une petite broche en forme de papillon sur la poitrine de la petite fille.

    -         Maintenant, envole-toi comme ce papillon, tu verras que rien ne pourra t’arrêter !

    Le marchand caresse la joue de l’enfant et l’encourage à se mettre en route.

    La petite fille lui rend un sourire et  se dirige vers le terrain vague.

     

    [Terrain vague]

    La petite fille avait grandit sur ce terrain vague.

    Tout comme les autres enfants des rues de la zone, elle se débrouillait comme elle pouvait, avec les moyens du bord. Elle avait traversé maintes et maintes fois ce vieux terrain, y trainant les pieds comme sa misère. On ne l’embêtait jamais, c’était chez elle.

    Pourtant, pour la première fois, la petite fille s’est fait bousculer.

    Quelques enfants qui l’ont aperçu sortir du magasin de jouets l’interpellent alors.

    Mais elle ne dit rien.

    Les enfants continuent de l’interroger, pointant du doigt la broche.

    -         hey tu lui as fait quoi pour qu’il te donne ce truc brillant ?

    -         Elle a du passer dans l’arrière boutique à coup sur !

    Les garçons éclatent de rire, la petite, elle a les larmes aux yeux.

    Ils s’amusent à lui tourner autour puis ils lui prennent son petit sac.

    -         Y’a quoi dans ce sac ? De l’argent ?

    -         Rends le moi !

    Les enfants se lancent le sac entre eux au dessus de leurs têtes jusqu’à ce que la petite fille intercepte des mains le sac puis s’enfuit à toute jambe, en serrant contre son cœur le sac.

     

    Arrivée à la gare désaffectée, la petite fille s’engage sur les voies.

    Elle sait que la route sera plus longue, mais elle n’a pas le choix.  On ne la laissera pas passer au niveau du tunnel des militaires de toute façon.

    Le soleil est en train de se coucher lorsqu’elle arrive enfin à la limite de la zone.

    Plus que quelques mètres et elle sera en Ville.

    Tout à coup, elle aperçoit sur le bord de la voie deux hommes en uniformes et armés.

    Elle voudrait  s’enfuir, mais les hommes sont déjà à proximité, pointant leurs armes sur elle.

    En voyant leurs ombres massives s’avancer, la petite fille s’arrête net et ferme les yeux, convaincue qu’elle est perdue.

    La nuit est maintenant presque totalement tombée.

    Mais contre toute attente l’un des deux hommes s’agenouille à coté d’elle et saisit sa broche en or.

    -         Merci bien petite. Maintenant déguerpis d’ici avant que je change d’avis !

    L’homme lui indique les égouts pour arriver plus vite en ville.

    Elle découvre un petit tunnel sombre et boueux. et s’y engage, le pas timide, les mains tâtonnant devant elle.

    Ses petites chaussures sont déjà recouvertes de boue, à force d’avancer dans l’humidité.

    Après quelques minutes de marche, elle découvre enfin la sortie du tunnel.

    Elle escalade la petite échelle et pousse la bouche d’égout.

    La vive lumière des lampadaires éblouit la petite fille. Elle manque de rater le dernier barreau puis finit par s’extirper jusqu’au trottoir.

    L’enfant découvre alors pour la première fois les lumières de la ville  qu’elle avit mille fois fantasmé..

    En s’enfonçant vers le cœur de la Cité,  les immeubles paraissaient être de plus en plus hauts, réduisant à chaque pas une part du ciel. Quant aux rues, elles subissaient l’agression des multiples vitrines clignotantes. Les néons, éblouissants,.flashaient les visages ahuris des citoyens de la ville.

    Tout était propre, immaculé. Une culture de la perfection largement sponsorisée par des campagnes marketing s’étalant sur les façades des immeubles.

    Personne ne prête attention à la petite fille. Il faut dire qu’elle ne trainait pas non plus. Elle avait entendu toutes sortes d’histoire sur ce qui pouvait arriver en Ville à des petites filles comme elle. Il y avait déjà l’armée. Si elle tombait entre leurs mains, elle était finie !

    Elle avait bien conscience qu’elle aurait pu finir dans un endroit bien plus terrible que son terrain vague. La peur commença à l’étreindre.

    En arrivant à proximité des zones commerciales, il y a bien eu ces quelques passants affichant un visage dégouté lorsque leurs regards à croiser celui de la jeune enfant aux habits souillés.

    Mais ils avaient tous l’air très pressés, et aucun d’entre eux n’aurait perdu la moindre petite minute pour aller la dénoncer.

    La petite fille, elle n’avait qu’une idée en tête : trouver la croix.

    Les yeux constamment vers le ciel, elle cherche..

    Elle la voyait distinctement lorsqu’elle était sur le terrain vague, mais ici, les immeubles semblent la dissimuler.

     

    Tombant de fatigue, elle finit par s’asseoir au coin d’une ruelle. Elle avait l’habitude de dormir à même le sol au terrain vague, alors c’est sans trop de difficulté qu’elle décida de s’allonger sur ces cartons négligemment posés sur ce trottoir..

    Serrant son sac contre elle, elle s’endormit à même le sol, usée par sa longue marche.

    C’est en pleine nuit qu’elle ré-ouvrit subitement les yeux, réveillée par la sirène stridente d’une voiture de police. Devant elle, deux policiers prêts à l’embarquer.

    Sans réfléchir ; elle se remit à courir. Cette fois ci, elle ne fixait plus le ciel, mais le sol qui se déroulait sous ses pieds comme un tapis sans fin. A bout de souffle, elle gravit quelques marches et se cache derrière un  porche.

    Elle se dissimule derrière les colonnes massives de l’édifice.

    Les voitures défilent sous ses yeux.

    L’enfant émet un souffle de soulagement.

    Elle se mit alors à regarder autour d’elle.

    Devant ses yeux, il y avait ce gratte-ciel dont elle peinait à voir le sommet.

    Impressionnant édifice sur lequel s’affichait dans un défilement sans interruption des nombres qu’elle ne savait lire. Etourdissant.

    Cela ressemblait à ces endroits où se pressaient des centaines de gens  chaque jour. Gens qui s’enfermaient dans ces tours dorées pendant plusieurs heures et qui en sortaient fort exténués, mais avec quelques sous en plus en poche.

    Du haut de ses quelques années, la petite fille savait juste qu’elle en avait beaucoup entendu parler. Au terrain vague, les enfants ne parlent que de ces hommes aux attachés-cases  Ils veulent tous devenir comme eux et sont prêts à tout pour finir dans ses appartements avec terrasses panoramiques.

     

    Le soleil était en train de laisser passer ses premiers rayons.

    L’enfant  détourna alors son regard. Le danger écarté, elle s’assit alors sur la plus haute marche où elle se trouva et observa l’édifice qui se trouvait cette fois ci derrière elle.

    Il y avait ses anges de pierre figés pour l’éternité, et ces gargouilles effrayantes aux ailes déployées.

    En levant toujours plus haut ses yeux au ciel, elle la reconnu.

    La croix. Fameuse croix sous laquelle elle pouvait enfin ouvrir son présent.

    Elle venait d’y arriver. C’était l’Eglise dont le marchand a parlé.

    Elle s’avance alors en direction de la lourde porte et tente de la pousser de ses petites mains.

    Lorsqu’elle parvient à y pénétrer, elle se dirige vers les petits cierges.

    Elle en saisit un.

    La flamme se reflète dans ses yeux vitreux.

    Elle s’assit alors sur un banc et ouvre son petit sac à dos.

    Elle en extrait sa petite boite recouverte de papier kraft.

    Convaincue que c’est une petite boite à musique,  elle déchire  l’emballage dans une agitation perceptible. Son visage change alors quand elle découvre une petite boite toute noire.

    Elle soulève délicatement le couvercle.

    Ses yeux s’embuent alors.

     

    Au même instant, dans la petite boutique près du terrain vague, le vieil homme place quelques billets dans la poche intérieure de son veston.

    Alors qu’il rassemble quelques affaires, au dehors un taxi donne un coup de klaxon.

    Il se presse alors de descendre l’énorme rideau de fer de sa boutique.

    Un énorme bruit retentit alors.

    Au loin, tout le cœur de la ville est détruit.

    Les immeubles sont pulvérisés, soufflés par l’impact de la bombe.

    Dans la vitrine, la poupée de porcelaine au miroir semble avoir changé de visage.

     






    ((Hambourg- Essai-))

    18/12/2007 22:24



    Bientôt minuit… Dans l’obscurité de mes appartements, je n’arrive plus à trouver le sommeil. Hantée par des visions fantasmagoriques de nos deux corps enlacés,  mon esprit ne sait trouver la paix qu’il mériterait. Le souvenir du trouble ressenti à l’issu de notre dernière partie d’échecs ne se dissipe pas, bien au contraire. Je sais que dès demain, je serais face à vous, et cette idée d’affronter à nouveau votre regard  fallacieux ravive les souvenirs encore brûlants de notre dernière rencontre.

    Je m’extirpe de mon lit lascivement et me dirige vers la fenêtre afin de prendre l’air. La brise légère de la nuit apaise alors mes désirs exacerbés. Les secondes paraissent durer une éternité. Je m’assois sur la petite terrasse et m’endors…lasse d’avoir lutter toute la nuit contre ces vils démons…

    Levée aux aurores, je n’ai qu’une seule idée : vous retrouver. La journée me paraît interminable et je ne rêve que de poursuivre cette fameuse partie d’échecs…

    Jouer, enfin… dans la pénombre de votre chambre, à la lueur de cette bougie dégoulinante.

    Enfin minuit. Vous vous glissez furtivement dans mes appartements… C’est risqué mais nous avons pris toutes les précautions. Le damier noir et blanc trône au milieu de la pièce, les pièces placées à l’identique de notre dernière partie. Théâtre de nos désirs, prétexte à nos perversités, c’est ici la seule règle étable. Il faut jouer. Jouer ses craintes, jouer ses envies, jouer ses fantasmes…

    Chacun devant ses pions, l’air concentré…

    Vous déplacez le fou. Le sourire au coin de vos lèvres, je sais déjà que vous jouez ma perte pour cette soirée.

    « Vous avez gagné cette partie mais pas la guerre cher monsieur ! »

    « En attendant, pour vous ce soir, il sera inutile de lutter ! Vous êtes mienne, et jusqu’à l’aube, mes désirs seront vos désirs… »

    Vos mains se posent alors sur mes épaules, votre regard m’hypnotise. Si les  premières fois j’ai savouré les fruits de mes victoires, ce soir, je me sens dépossédée. Je durcis alors mon regard, vous ne me possèderez que si je le souhaite !:

    Vous  vous dirigez vers la table  et vous frottez une allumette…L’encens se met à brûler dans la pièce, laissant émaner de douces odeurs vanillées. 

    Vous prenez votre temps, vos gestes sont lents et lascifs…Vous n’êtes pas sans ignorer que j’attends votre verdict…telle une condamnée….Vous laissez durer ce plaisir et en moi monte l’excitation, mêlée à l’impatience. Vous jouez de ma position de faiblesse et je jure déjà de vous faire payer cette attente au prochain coup.

    Vous vous asseyez sur votre tabouret et m’invitez à me mettre en face de vous, installée à l’identique. Vous me tendez une plume et une feuille.

    « Votre gage sera de m’écrire ici vos désirs inavoués…et peut être ce soir m’inspirerai-je de l’un d’eux pour  satisfaire les miens… »

    Ecrire ?  Je ne m’attendais pas à  cela…. Sûrement a-t-il senti mon impatience, et me la fait-il payer ! Mes envies ne s’écrivent pas mais se vivent !

    Vous vous levez alors et vous vous postes derrière moi. Vous posez vos mains sur mes hanches. Je lance un soupir de soulagement…enfin je vous sens…Je sens votre souffle à mon oreille laissant échapper vos exhortations…  « Ecris, et je te touche… »

    Alors je prends la plume et  grave sur le papier les sentiments éprouvés la nuit dernière, le plus fidèlement possible. Je me revois tremblante à l’idée de vous faire face, agitée par le souvenir de nos étreintes,  brûlante de désir pour vous. Je revis mon envie de vous sentir près de moi, puis en moi…Visions éclatées de mon désir, sentiments contradictoires, ambiguïté d’être à la fois dominé et dominante, projections tendancieuses de nos deux corps incontrôlés. La plume gratte le papier comme animée par mes désirs. Les mots me font revivre mes perversions de la veille, et votre regard sur ces derniers multiplie encore l’excitation. Vos mains massent ma nuque et électrisent ma colonne vertébrale. Un frisson parcourt mon corps.

    Vous sentez le trouble grandir à moi et vous en jouez. Quand vous me sentez résistante vous insistez, et quand vous me sentez offerte, vous m’abandonnez. Quel jeu cruel !

    Les mots que j’écris se font alors de plus en plus précis et de moins en moins implicite…je trouve des mots pour chacun de mes actes… pour chacune de mes envies, pour chacune de mes excitations…. La plume met  à nu mes fantasmes alors que vos mains délacent mon corset. L’inspiration qui tout à l’heure me manquait devient moteur de mon excitation pour cet homme qui aime me voir en danger. La nuit me parait interminable. J’écris, j’écris et rêve de la réalisation des fantasmes ici décrits et précisés jusque dans leurs détails les plus scabreux…Inversion des rôles,  cette nuit vous mènerez la danse sensuelle, mais demain, ma vengeance n’en sera que plus terrible….Le lacet de mon corset est maintenant desserré, mettant à nu mon échine encore tremblante. Je sens vos baisers se poser un à un sur la verticale de mon dos jusqu’à atteindre mes reins. Vos mains se glissent sous mes vêtements légers. Votre paume à la fois ferme et douce exerce une pression sur mes fesses, me faisant frissonner encore davantage. Inutile de lutter, je laisse tomber ma plume sur le papier.

    Vous vous relevez alors et m’invitez à vous suivre sur ce canapé. Vous me tendez une coupe de vin, pour m’ennivrer encore davantage. La Raison m’a pourtant depuis longtemps abandonnée !

    Vous saisissez le feuillet que j’ai noirci durant des heures et vous lisez mes mots, pudiques au début, libertins au fil des pages pour raviver encore mon trouble. Vous lisez dorénavant mes pensées les plus intimes et ce viol consenti de mon esprit vous donne un ascendant non négligeable sur moi. Entre honte et excitation, je ferme les yeux pour échapper à votre regard inquisiteur…Vous interprétez ceci  comme une invitation à  l’exacerbation des sens…Les yeux bandés, je deviens votre jouet. Libérée de votre regard, je me laisse guidée par vous.

    Vous me prenez la main et je vous suis, hésitante, je sens vos bras m’enlacer, et votre bouche fusionner avec la mienne…Vos baisers sont à la fois doux et profonds, nos langues dansent sensuellement au rythme de nos étreintes…Vos mains s’aventurent au-delà des règles de bienséances… Je chancelle de plaisir et vous faites glisser les draps de soie sur mon corps à demi-nu. Je ne sais plus vraiment où je suis mais la crainte ne peut rivaliser avec l’excitation que j’éprouve. Vous me libérer des derniers obstacles à notre plaisir. Les yeux bandés, je ne peux qu’imaginer votre désir…Puis vous vous éloignez de moi, me laissant seule, étendue et brûlante. J’attends… et quand je sens à nouveau votre bouche, celle-ci s’amuse à provoquer mon petit bouton de chair, dans une aliénante excitation. Maintenue  dans cette indécente position, je sens votre langue s’immiscer davantage dans mon intimité. Mes soupirs encouragent vos baisers brûlants et à cet instant je ne rêve que de recevoir vos prochains assauts. La cyprine qui s’échappe de ma fente trahit alors l’excitation que je tente de vous dissimuler. Vous tirez gloire de la jouissance de mes faiblesses. Toute résistance est impossible. J’imagine sur votre visage le rictus de satisfaction que vous aimez tant arborer lors de vos victoires…Peu importe, ici je ne vois rien, et mon égocentrisme prime sur vos émotions supposées. L’important c’est ce qui est ressenti, et à cet instant je n’ai qu’une envie, celle de vous toucher et de vous mettre dans le même émoi que vous avez provoqué chez moi. Mes mains glissent alors sur votre torse pour plonger naturellement vers votre objet de plaisir fièrement arc-bouté. Mes caresses se font plus puissantes à mesure que je sens le membre se raidir. Le rythme oscille périodiquement entre lascivité et agitation pour jouer avec l’onde de plaisir de ce partenaire parfait. Enfin sur la brèche,  en équilibre entre l’excitation et l’orgasme,  je cesse toute caresse pour frustrer quelque peu mon tortionnaire.

    Les premiers rayons du soleil viennent brutalement inonder de lumière la petite pièce, nous annonçant que le temps nous manque… Je vous sens alors vous rapprochez de moi et vos baisers m’échauffent le cou, vous prenez ma main dans la votre et la guidez dans les abysses de mon intimité. Je vous sens vous délectez de ce spectacle et à en croire les ondes que laissent paraître votre corps, vous n’êtes pas non plus inactif.

    Les minutes filent à une allure impressionnante, et déjà, j’entends votre valet frapper à votre porte, heureusement scellée… Notre impatience partagée ne nous permet plus de continuer notre jeu-supplice et dans un élan vigoureux, je sens en moi votre vit aussi puissant qu’un glaive d’acier. Vos assauts sont à la fois violents et délicieux… et mes soupirs ne peuvent être contenus, malgré la discrétion dont je dois faire preuve. Mon corps vibre de plaisir, cahotant entre chaque va et vient.  Je me cambre pour mieux vous recevoir et  mes jambes enlacent votre taille dans un désir de fusionner. Mes muscles enserrent votre membre pour mieux le faire gonfler jusqu’à ce que dans un râle je sente en moi se verser votre puissant liquide séminal provoquant en moi une onde orgasmique m’étourdissant quelques instants.

    Lorsque je reprends mes esprits, les rayons du soleil brûlent mes yeux et je suis seule entre ces draps de soie. Mon amant libertin est déjà loin. Encore secouée, je me demande si j’ai rêvé… Etait-ce encore un fantasme ou est ce vraiment arrivé ?

    Au sol, quelques feuillets écrits de ma main…. D’un geste, je les jette dans la cheminée, comme pour réduire en fumée ce qui ne devrait jamais être révélé. Je suis une femme respectable et estimée !

     






    [IVY] ((D'expériences en expériences))

    16/12/2007 01:54



    /*¤*(`'•.¸(`'•.¸ *¤*¸.•'´)    Jetés à l’eau… Expériences innocentes…     (`'•.¸ *¤*¸.•'´)¸.•'´)*¤



    Pour beaucoup, vous naviguez aisément sur l’océan de vos désirs et de vos envies, tenant bon la barre, respectant le cap, bien décidés à atteindre vos buts…
    Le vent souffle dans vos voiles, douce brise de liberté…

    Mais souvenez-vous de vos premiers voyages… Revenez en arrière, faites un saut dans le temps et que la nostalgie vous saisisse sans compter…
    Depuis vos tendres années, vous voyez ces bateaux filer…bravant les éléments, leurs commandants de bord sont de solides matelots habitués à ce genre de traversées.
    Vous, sur le rivage, rêvez déjà d’expérimenter, de tester, en bref de vous confrontez à ces vagues démontées…
    Excitations brûlantes, risques à peine mesurés,  l’innocence de vos jeunes années vous rendait aussi invulnérable que ces soldats d’acier…
    Alors un jour, vous vous êtes lancés…finis les bateaux gonflables, vous avez choisi de  prendre ce petit voilier…
    Nous  jetions nos peurs par-dessus bord, prêts à quitter le rivage,  pas vraiment rassurés, mais confiants sur l’issu du voyage…
    Nous n’en soupçonnions ni les tempêtes ni les tangages…
    Dans l’euphorie du départ, nous en avions même oublié les gilets de sauvetage…
    Nous n’avons peut être pas pris nos départs dans les mêmes ports, nous n’avons peut être pas filé vers les mêmes destinations, vers les mêmes horizons, mais nous avons tous vécu cet instant, entre peur et hésitation, ce moment qui nous a fait basculer d’innocence à maturité sans que nous le contrôlions vraiment, sans en estimer la réelle portée…


    Le passé est un prologue.  
    ¨William Shakespeare¨



    D’une rive à l’autre…

    http://img255.imageshack.us/img255/2579/pointeduraztempeteiq5.jpg


    Les voyages, je pensais les connaître
    J’en avais vécu déjà quelques tempêtes
    Passagère d’un vieux bateau
    De toute part, je sentais qu’il prenait l’eau

    En apnée, je me suis jetée vers le rivage,
    Un peu perdue et sans bagage…
    A terre, j’ai filé dans un bar
    Me saoulant de breuvage en breuvage.

    Et puis j’ai fini par m’endormir
    Un peu de repos pour finir
    Le lendemain, je repartais à zéro
    Déterminée à faire tout ce qu’il faut

    J’ai essayé de me construire un voilier
    Mais l’impatience m’a gagnée
    Je me suis jetée sur son radeau à peine monté
    Convaincu qu’ensemble on arriverait bien à naviguer

    Je me suis étourdie à ses cotés
    Faisant des vœux lorsque la nuit s’étoilait.
    Mon corps pris d’exquis spasmes
    Je découvrais mes premiers orgasmes

    Mais une fois au milieu de l’océan
    Je n’ai pas su voir les sirènes l’attirant
    J’ai fermé fort les yeux  
    Il fallait que le voyage reste délicieux

    Et puis les vagues se sont agitées
    Prêtes à me faire basculer
    Mais malgré les blessures et le sang
    J’ai toujours tenu bon

    Après m’être mentie un bon moment
    J’ai pris finalement cette décision
    Me jeter à nouveau dans l’océan
    Triste confrontation à la réalité du moment

    Depuis je suis montée sur d’autres bateaux, d’autre voiliers
    Mais ces fois ci, j’ai toujours pris la barre
    Parce que lorsque les autres finissent par te dominer
    On ne peut que regretter d’avoir quitter le rivage…


    - Kelen –




    http://img519.imageshack.us/img519/1032/mob481143724341wr4.jpg



    Vos mises à l’eau sont toutes différentes… de la mer calme à la tempête,  
    Souvenez  vous de  la première fois que vous vous êtes jetés dans une histoire qui vous a fait tourner la tête…








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