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VIP-Blog de koralik
Kora-52251@hotmail.com

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  • Créé le : 17/05/2006 20:36
    Modifié : 03/10/2009 00:09

    Fille (26 ans)
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    [ Jour vs Nuit ]

    03/10/2009 00:02



    C’est un combat de titans qui se joue dans l’antichambre de nos existences

    Lorsqu’en joug, Mme Nuit pleine de peur lutte contre Mr Jour plein d’aisance.

    Les murmures lancinants de la belle brûlent nos tympans de ses plaintes

    Alors qu’on se bouche les oreilles pour échapper à cette insomnie d’étreintes

    Ils hantent les moindres recoins de la pièce comme des fantômes d’illusions

    Que l’on s’emploie à dégommer à bout portant comme des pigeons.


    Echec. Mes yeux n’ont pas su se fermer avant les douze coups d’horloge.

    C’est parti pour une nuit qui vomit chaque seconde mes mots de la gorge.

    Inutile de tenter de bâillonner nos silences, Mme Nuit préfère le brouhaha

    Inutile de tenter de dompter la cadence, Mme Nuit nous donnera le la.

    Durant quelques heures, le cerveau connaîtra une terrible hyperactivité

    Comme si cet amoncellement de minutes suffisait à tout décrypter.


    L’absurdité de Mr Jour s’étale comme sur un négatif de pellicule

    Incapable de trouver un sens à ce petit homme qui nous manipule

    Il crie, il revendique, il dirige, opposant le quotidien à nos vertiges

    Il impose, il ordonne, il s’érige, craignant de perdre son prestige.


    Mme Nuit prend l’alcool et le verse sur la pellicule

    Comme pour assommer le petit homme qui gesticule.

    Mme Nuit croit pouvoir faire taire sa Raison

    En injectant au petit homme son enivrant poison.


    Mais comment croit-elle lutter contre un Mr Jour plein de promesses

    Quand elle ne peut lui opposer que tristesse et détresse ?

    Les hommes ont besoin du soleil de Mr Jour pour se rassurer

    Mme Nuit n’est belle que pour ceux qui sont vraiment apaisés.


    Pour les autres, Mme Nuit torture et tourmente sans fin ni compassion

    Pour les autres, Mr Jour c’est un quotidien qui promet adrénaline et action

    Mme Nuit, il faut cesser de promettre le bonheur, c’est de l’utopie

    Mr Jour s’est déjà chargé de nous expliquer les rouages de la vie.


    A chaque minute du jour, on se brise, on se heurte sous les rayons du soleil

    A chaque minute de la nuit, on se panse, on se soigne en rêvant de lune de miel

    Mais si on s’étourdit chaque nuit comme des pantins sans merveille

    Les soldats du jour nous maintiennent l’esprit vide, nous surveillent


    Nos pauvres esprits ont distancé nos corps au cœur de nos paradis perdus.

    Mais ces soldats nous hurlent « Revenez, pauvres galériens têtus ! »

    Mais qui sont-ils, plein de mépris, pour nous lancer leurs flèches empoisonnées ?

    Ont-ils définitivement perdu l’âme du monde dans leurs encéphales aseptisés ?

    Pourrons-nous un jour réussir à les réanimer ou devrons-nous toujours lutter ?

    Leur conformisme et leurs paroles bien réglées, saurons-nous un jour les assommer ?


    Mme Nuit est inéluctablement trop sombre contre les soldats de Mr Jour

    Elle ne fait pas le poids, pauvre dame aux enfants sourds.

    Jour 1- Nuit 0. Chaos. On rembobine le film.

    Les premiers rayons du soleil déjà nous assassinent.


    Mais il restera toujours des séquelles de ces heures sans rendement.

    Ces heures qui s’affichent chaque nuit comme des pertes de temps.

    On ne sort pas indemne de ce genre de nuit aux allures de bras de fer

    Ces envies de rien, et ces riens qui donnent envie n’arrivent pas à se taire.


    On s’accroche à ces nuits de sursis comme à un butin oublié de tous.

    Quelque chose qui nous appartient, une parenthèse au goût de soufre.

    Une chose du cœur dont on ne nous a pas encore dépossédés.

    On a brûlé nos racines et nos veines, maintenant, taillade-les !

    On n’a pas besoin de leur perfusion héréditaire pour survivre,

    Mr Jour a gagné mais le reste de la bataille est à suivre.

    Mme Nuit est à terre et on a remis nos costumes,

    Mais à Minuit à coup sûr, ce sera l’amertume.






    [ A toute vitesse... ]

    03/10/2009 00:00



    Quand on est gosse, on ouvre la paume de nos petites mains sans hésitation

    Pour faire glisser nos doigts sur nos lignes de vie avec une enfantine précision

    C’est comme si un bolide y était lancé à tout moteur et à toute vitesse,

    Persuadés que tout ira bien malgré les chicanes et les chemins de traverse.


    En grandissant, on ferme les poings avec une troublante émotion,

    On ravale nos rêves et on éclate nos certitudes sur un quotidien d’aversion.

    Celui du marché du travail, des missions d’intérim et des emplois précaires,

    Sur les fins de mois qui commencent le dix pour vingt jours de galère.


    On signe les yeux fermés des Contrats à Démultiplication du Désastre,

    En se disant qu’il vaut mieux ça à un RMI qui nous castre.

    On saisit au hasard des offres raisonnables, parce qu’il faut bien être terre à terre,

    Y’a pas à dire, les temps sont durs pour les utopistes et les précaires.


    Il faut bien avoir quelque chose à mettre dans le ventre pour le vomir,

    Alors, on accepte en se disant que demain ça ira mieux, qu’il faut tenir.

    Mais demain est une pâle réplique d’hier, d’avant-hier et des jours précédents

    Avec quelques espoirs en moins, et un peu plus de dégoût pour les gens.


    On s’enferme dans des emplois à dix mille lieux de son cœur, par dépit, par nécessité.

    Parce qu’il le faut bien, le travail c’est le moteur, c’est la santé,

    On s’épuise le corps à s’endormir l’esprit, juste pour encaisser les jours sans repos.

    Les semaines s’allongent, les heures se multiplient, et on hisse le blanc drapeau.


    On est tous rentré en guerre contre des moulins à vent, et des comptes en banque en panique

    On perd pied, on se noie, on fera un plan, c’est ce que la Banque de France nous explique.

    Rien n’est grave, on n’est pas les seuls, y’a déjà un paquet de gens shooté au Lexomil

    Qui ça inquiète ? Les politiques ? Les banquiers ? On danse pourtant en équilibre sur leur fil.


    Levez un peu les yeux au ciel, voyez ses funambules lancés sur leur arc tendu au possible,

    Ils dansent leur improbable dérive. A quand la chute ? A quand leur dérive nuisible ?

    Chacun vacille et se raccroche à ses projets comme à une bouée de sauvetage.

    On déroule le parchemin de cet ersatz de parcours professionnel. Intenable naufrage.


    On dit que la vie est faite de chance, de hasards et d’opportunités,

    Nous on ne descelle ici que des envies avortées et des occasions manquées.

    Maintenant, on n’est plus des gosses, nos poings sont tendus, fermés, scellés

    Le bolide a quitté la route, nos espoirs sont condamnés, usés, clamsés.


    Et si on lève le poing parfois si haut dans le ciel les jours de grève,

    C’est peut être simplement pour mettre en parenthèse le monde, on rêve.






    [ Pauvre noctambule ]

    02/10/2009 23:59



    Pauvre noctambule, tu aimes la nuit, le calme de ses rues, le mouvement de ton esprit,

    Une fois la lune accrochée tu laisses ton corps et ton cœur souffler, tu écris.

    Parfois entre deux notes de musique, tu te perdrais presque dans tes rêves.

    Mais toi, à la différence des diurnes, si tu écoutes la mélodie, tu en crèves.


    Parfois tu t’assoupis un peu, et dans tes songes naît l’embryon d'un nouveau monde.

    Parce que si tu creuses, si tu le peux, tu pourrais faire rentrer du monde dans ta ronde.

    Mais le souffle te manque, tu t’asphyxie de l’horreur et de la froideur de leurs cœurs

    Comme si leur immobilisme, leur torpeur et leur peurs anéantissait tes valeurs.


    Dans ta cave à peine éclairée, tu te perds parfois entre les lignes d’un carnet oublié,

    Tu y évoques ces luttes sans victoires et ces heures abîmées, frappées, camées.

    Entre deux verres d'alcool, tu parles révolution et non-violence, puis tu élèves ton âme

    Pourtant, après une nuit de taule, tu n’aspires qu’à éclater tes ennemis sur le macadam.


    Parce que trop de choses te semblent inacceptables quand les vapeurs s’évaporent

    Parce que lorsque le soleil se cache, ici ou ailleurs, c’est ton cœur que t’explore.

    Parce qu'une fois la pénombre tombée, la vérité devient trop lumineuse.

    Parce qu’une fois abandonné, tes poings se ferment et tes joues se creusent.


    Pauvre noctambule, tu as si peu les pieds sur terre que tu t’agaces de leur immobilisme

    Tu dis que tout est possible, qu’on est en démocratie, et que lutter c’est du civisme.

    Mais tu oublies trop vite qu’ici le formatage a fait son affaire dans l’opinion

    Et que si nos cœurs sont bruts et scellés, penser par soi-même est en option.


    Alors si tu veux changer le monde petit noctambule au cœur lacéré,

    Il va falloir prendre ton temps car tu vis dans un champ de mort-nés.

    Prend le masque et offre un peu de ton oxygène à ceux qui agonisent,

    Ouvre leur les entrailles, opère leur conscience avant qu’ils ne rentrent en crise.


    Une armée de révoltés ne se formate pas, chacun est libre de suivre, partir et venir

    Ouvre-leur une voie vers un monde où l’espoir n’est pas en train de mourir

    Pauvre noctambule, hélas, la nuit s’évapore dans trente secondes

    Couche tes mots sur le papier, ces mots hurlés seront nos frondes.






    [ Dancefloor ]

    02/10/2009 23:58



    Petits clones danseurs et pantins articulés s’agitent tout autour de moi,

    Dans la malsaine moiteur du dancefloor, ils s’enivrent à chaque pas.

    Le rythme s’accélère et je suffoque chaque seconde davantage,

    Couleurs, gens, musique et esprits s’échauffent comme un mirage.


    Mes yeux me piquent et les néons m’aveuglent comme des lasers

    Ma tête s’étourdit comme une toupie qui vacille de travers.

    Asphyxie pré-programmée, comment allez-vous tous finir ?

    La soirée vous aliènera-t-elle jusqu’à brûler vos sourires ?


    Va-t-on m’injecter un sérum contre cette prise de conscience ?

    Tandis que je crache mes poumons sur des airs de défiance.

    On me dit que c’est terriblement hype de rentrer dans la danse

    Tandis que ce carcan doré me met dangereusement en transe.


    Tout est tellement artificiel entre ces quatre murs,

    Est-ce que je dois lisser mon esprit pour gommer les brisures ?

    Ainsi, j’ai enfilé l’uniforme obligatoire pour passer inaperçue,

    Et acquis quelques signes extérieurs de richesse pour être reconnue.


    Je rentre désormais en fusion avec le monde,

    Ca brûle, ça crie, merde, ca gronde !

    On me dit de fermer les yeux, de faire le vide…

    L’inconscience, parait que c’est le remède ultime.


    En attendant, on me demande déjà mon ticket boisson

    Boire encore un verre contribuera-t-il à ma déraison ?

    Je suis partie désormais vers les lointaines étoiles de Sade,

    Où les petites stars préfabriquées mènent la mascarade.


    Je m'invente toute une vie de strass et de paillettes,

    Et m’agite contre ces hommes-robots que rien n’arrête.

    Je suis devenue comme eux, un pur produit de consommation,

    J’attends que l’on m’achète pour mon apparence et mes fonctions.


    Taille, poids, look, et compte en banque passés au crible,

    Je rentre enfin dans les cases prévues et deviens une cible.

    Comment vais-je pouvoir m’évader de ces lieux de perdition ?

    M’échapper de ce conformisme et trouver une issue à ces pulsions ?


    Je rêve de gerber leurs codes et leurs panneaux publicitaires,

    Ils ont déjà colonisé nos terrains de jeux, entrons en guerre !

    Ne nous laissons pas manipuler par des vendeurs de chimères,

    Nos nuits valent mieux que ça, rendons les amers.






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