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[IVY] ((Sur les murs))
16/12/2007 01:15
Dans nos ruelles désertes, au milieu de la pénombre des bruits de bombes... Bombes de peinture dont le message fait l'effet d'une bombe....
Des silhouettes qui foncent à toute hâte...
Au carrefour d'une rue, des colleurs d'affiches, placardant nos rêves de liberté....
Des silhouettes qui foncent à toute hâte...
Au fond d'une cave, des tracts qui s'impriment dans des langues universelles....
Des silhouettes qui foncent à toute hâte....
Entre deux rangées de bibliothèque, une plume qui gratte le papier de mots libertaires...
Des silhouettes qui foncent à toute hâte...
Et puis, il y a ces hommes et ces femmes que la nuit a rendu muets... Il y a ceux qui n'osent plus parler... Répression... Régression... Les mots comme arme... Les mots comme embryons de nos victoires... Des mots qui se disent, des mots qui se pleurent... Des mots qui se crient, des mots qui se meurent... Des mots qui se chantent, des mots qui s'écoeurent... Si seulement chacun disait autant qu'il pense... Si seulement chacun agissait autant qu'il dit... Peut être que nos mots prendraient un nouvel envol.. Cessons de nous cacher dans l'obscurité de nos nuits... Osons révéler ce que cachent nos coeurs... Aujourd'hui, les mots deviennent messages, les mots deviennent révolte ! Bâtissons le mur de nos rêves, celui de toutes les libertés !
Prenez ce crayon, cette bombe, ce micro ... et exprimez vous dans les ténébres de la noctambule ! Quel message souhaitez vous faire passer ? Ce mur est à vous, faites en un espace de liberté !
Utilisez cet espace pour communiquer vos idées, vos rêves, votre vision de ce monde... Employez la poésie, l'art ou le pamphlet, citez, criez, chantez !
Et peut être que vos mots s'envoleront...
Cette nuit est celle de toutes les libertés..
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[IVY] ((Martèlement nocturne))
16/12/2007 01:12
Mal aux yeux…. Sous les néons aveuglants du dancefloor, je tente désespérément de voir l’intérêt de cette soirée. Des petits clones dansent autour de moi, pantins désarticulés en quête d’une ivresse dé-culpabilisante… Le rythme s’accélère et je suffoque. Les couleurs, les gens, la musique, les esprits… Tout ceci est trop maîtrisé pour que je puisse y voir un espace de liberté.
J’étouffe.
Asphyxie pré-programmée, comme tout le reste. Va-t-on m’injecter un sérum contre ma prise de conscience ? Je crache mes poumons comme j’aimerais cracher ce que l’on m’impose d’ingurgiter… Rentrer dans ce carcan doré et lumineux… j’y arrive pas. C’est trop artificiel tout ça ! J’ai bien peur d’être forcée de m’y plier… D’ailleurs j’ai déjà pris le pli pour rentrer en ces lieux… J’ai porté l’uniforme obligatoire et j’ai fait l’acquisition de signes extérieurs de richesse. Mais j’y suis presque maintenant… ! Bientôt INTEGREE à ce monde. Bientôt EN FUSION avec le monde.

Mais pourquoi c’est si douloureux ? On me dit de fermer les yeux, de faire le vide, pour atteindre le bonheur… L’inconscience, un moment de bonheur ? En attendant, on me demande déjà mon ticket boisson… Boire encore ? Est-ce que cela va me faire oublier ? Oui autant boire pour ne plus voir le côté pathétique de cette jolie mascarade… J’ai passé le cap. J’ai succombé. Je porte le sac à la mode, les bottes à la mode, la jupe à la mode et j’écoute le tube préfabriqué du moment. Et ô comble de la soirée, je suis en train de m’inventer une vie de paillettes et de superficialité ! Je suis devenue comme eux. Un pur produit de consommation. Cette nuit, on va me consommer en fonction de critères précis : taille, poids, look, et compte en banque. Je vais enfin rentrer dans une case et je me féliciterai d’être la première à avoir ce jeans hyper tendance.
Chercher une issue ! Viiiite ! Sortir de là, m’échapper de ce conformisme, gerber leurs codes et brûler leurs panneaux publicitaires ! La nuit, ce n’est pas que la liberté… Ils ont déjà colonisé nos terrains de jeux, ils s’apprêtent à nous manipuler… ils trompent notre vigilance par de purs produits marketing… Et nous ? Qu’allons nous faire pour nous sauver ? Cette nuit, nous partons en guerre contre eux ! Ouvrez les yeux ! Dénoncez ! Réapproprions nous notre nuit, nos rêves et nos libertés !
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[IVY] ((Pauvre noctambule cherche nouveau monde))
16/12/2007 01:09
En tant que noctambules, nous aimons la nuit, le calme de ses rues, le mouvement de nos esprits, bouillonnant une fois la lune accrochée bien haut dans le ciel... Parfois entre deux notes de musique, on se perdrait même dans nos rêves... Mais nous, à la différence des diurnes, nous ne rêvons pas les yeux fermés. Il arrive même parfois que dans nos songes naissent les embryons d'un nouveau monde... Parce que lorsque la nuit tombe, nous sommes enfin pleinement conscient de ce qui nous entoure, Dans toute son horreur, dans toute sa froideur.. et parfois dans toute sa beauté. Ces instants là, aussi magiques soient ils ne sont pas toujours stériles à vivre... Dans nos caves à peine éclairées, on se perd parfois dans un livre, et on en vient à discuter... Naissance des rêves, naissance des luttes...
Parce que trop de choses nous semblent inacceptables, une fois la nuit venue... Parce que lorsque le soleil se cache, les politiques démagogiques s'endorment... Parce qu'une fois la pénombre tombée, la vérité devient lumineuse... Entre deux verres d'alcool, on rêve d'un nouveau monde... Entre deux bouffées de cigarettes, on se mettrait même à l'imaginer...
Et plus tard, on prend conscience... Qu'il y a trop de ... Beaucoup trop de ... Et pas assez d'autre chose.
Faire bouger les choses ? Nous pauvres noctambules que nous sommes avons si peu les pieds sur terre... Mais peut être que si l'on s'y mettait tous... nous autres, âmes perdues... Peut être aurions nous une chance de nous unir pour faire avancer nos idées...
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[PARANO] ((Le journalisme gangréné))
16/12/2007 01:05
Nos journalistes s’interrogent un peu sur l’indépendance qu'ils sont censés avoir...
L’intersyndicale des journalistes a proposé le 4 octobre dernier des choses à mettre en place pour renforcer l’indépendance de la presse française et appelle la profession ET les citoyens à se mobiliser pour la journée européenne de la liberté de la presse, « Debout pour le journalisme », le lundi 5 novembre.
Organisée dans une trentaine de pays par la Fédération européenne des journalistes (FEJ), cette journée a pour objectif de faire prendre conscience aux citoyens européens que le journalisme et l’information sont en danger.
On croyait la France à peu près épargnée ? Il n’en n’est visiblement rien!
Depuis quelques temps se multiplient pressions économiques et politiques, marchandisation de l’information, autocensure, précarité, non-respect du principe de protection des sources, etc.
Résultat ? La qualité de l’information en souffre.
Et ce n’est pas qu’ici !
En Slovénie, 400 journalistes protestent contre un gouvernement qui pratique la censure politique.
Au Portugal, le gouvernement vient d’adopter une loi qui limite la protection des sources.
En Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark, des journalistes ont été traduits en justice et même parfois emprisonnés pour avoir refusé de révéler leurs sources.
En Italie, les journalistes de presse écrite sont dans l’impasse pour le renouvellement de la convention collective depuis deux ans.
En Suisse alémanique, les journalistes travaillent depuis bientôt trois ans sans convention collective.
En France comme ailleurs, selon la FEJ, « nous voyons se rejoindre les démons de l’ingérence politique, de l’autocensure, de la concentration des médias et de la précarité dans la profession pour aboutir à un journalisme véritablement malade ».
Inquiétant tout ca...
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