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(( Pessimiste? ))
11/04/2008 02:08
On me reproche mes coups-de-stress, mes coups-de-pas-confiance mais c’est qu’il n’y a pas de mode d’emploi à cette putain de vie !
Alors oui j’hésite, oui je me méfie. Parce que je ne veux plus me tromper. Je ne veux plus m’endormir sur son épaule, m’endormir défoncée.
Je veux contrôler ce qu’il reste de ma vie, en prendre la mesure, calculer les risques, rentrer dans la norme. Trop peur de me laisser porter par les événements et de me réveiller un jour encore plus brisée que la veille.
Nan, la confiance, je ne sais plus ce que cela signifie. J’enfile armure sur armure… Juste par précaution…
Défaitiste ? Non réaliste. Rien n’est éternel. Je me prépare à ma chute.
Mieux vaut prévenir que guérir.
Qui oserait me dire de ne pas le faire ? L’amour aveugle, ce n’est plus pour moi.
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((Masochisme))
11/04/2008 01:52
Retour case départ, comme happée par un souffle invisible…Parce que finalement on ne se sauve jamais complètement. Il y a toujours cet indicible appel.
Ce cri lancinant qui m’implore de ne pas me laisser submerger par le bonheur.
Une fascination morbide pour la souffrance, voilà ce qui me tient éveillée des nuits durant.
Insomnie étourdissante ou exigeante aliénation ?
Un retour à la maison comme on revient de vacances. Avec ces odeurs trop connues qui font du bien, qui rappellent notre enfance.
Cette nuit, c’est la nostalgie de mes souffrances. Le brûlant désir d’être à nouveau saisie par ces étranglements spirituels, lorsque je suffoque d’envie… d’envie de crever.
Je rappelle mes démons, les implore de me voler à nouveau à cette réalité.
Besoin de me retrouver, de saisir l’importance de l’enjeu.
Interminables heures à attendre le petit matin, à défier l’existence, le regard noir et le cœur blindé. A la fois insensible et ultrasensible. Cassant mes espoirs comme on brise des verres au sol, de colère.
Et puis, il y a ce silence. Cette mélodie inaudible qui rythme les battements du cœur.
Heurtant jusqu’à la dernière seconde le plexus. En manque. Je suis en manque de sensation.
Et pourtant, je n’ai jamais eu le cœur aussi léger.
Mais moi j’aime quand il est lourd. J’aime quand ca frappe. Quand ca hurle. Quand ca saigne.
Je m’ennuie de mon bonheur.
C’est une petite mort. La mort de la conscience.
Et puis il y a cette culpabilité. Celle de ne plus être en phase avec le reste du monde. Celle de faire partie de ces privilégiés qui ont fait abstraction du monde pour vivre pleinement leur euphorisant bonheur.
Je préfère retirer là mes lunettes roses, elles aveuglent ma raison.
Rester lucide. C’est l’essentiel. Quitte à gâcher un peu de ce bonheur trop parfait.
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((Freestyle))
06/02/2008 20:44
Une main engourdie, endolorie par un poing serré, Ma tétanie s'ensanglante frappée par cette innocence lascérée Cherchant à travers ma ligne de vie, la cassure qui me justifierait.
Des lames qui explosent les vaisseaux de ma naïveté Et quelques larmes qui troublent la profondeur du rouge vérité. Dans une langoureuse plainte mêlée de sanglots doucement chuchotés.
Je coupe. Et je rompts. Me libèrant des chaînes de l'hérédité...
Pourquoi tant de faiblesse et de nervosité? Pourquoi cette envie de vivre et de lutter? Laisse moi me faire saigner... Je veux sentir mon poûl s'étrangler.
Tu me coupes. Et je fonds. Me renvoyant dans ma geôle aseptisée...
Pourquoi vouloir sauver un corps désincarné? Je n'ai plus rien à offrir que ma médiocrité... Laisse moi me relever... Mes chutes ne sont qu'amalgame entre rêve et réalité.
Il me coupe. Mais moi je veux parler! Et enfin crier mes douleurs et mes tristes vérités.
Des coups au coeur. Bam. Des coups au corps. Bang. Et toujours ce vague à l'âme Et toujours tout autour de moi qui tangue.
Mon quotidien c’est ça, des erreurs en pagaille Et puis à l’arrivée, ma vie qui dérape, qui déraille Est-ce que tu crois qu’on a tous le droit à une deuxième chance? Une possibilité de se sauver un jour vraiment, tu le penses?
J’ai peur de me planter, j’ai peur de me rater, tu sais ce que c’est J’ai peur de plus avoir la force d’avancer, de plus savoir où aller Du coup parfois je ferme les yeux fermement et j’attends J’attends que les gens fassent les choses en ma place et en mon nom
C’est ne pas prendre de risque, c’est ne pas se tromper Mais parfois j’en oublierai presque d’exister En fait, je suis là sans être là, l’ombre de moi-même Ce que je fais là? Peut être juste contenir un peu ma haine
Parce que j’ai peur de la laisser filer J’ai peur de la sentir m’échapper Je crains qu’elle prenne le dessus, le monopole Et qu’elle explose sans que je puisse jouer mon rôle
Je voudrais être comme avant, emplie d’innocence Mais rien n’y fait, je suis toujours en hyper conscience Je voudrais juste me sentir bien, sans craindre de me prendre une claque Mais sans pouvoir rien y faire, j’ai mon cœur proche de l’arrêt cardiaque.
J’avais envie de raconter ma vie, je voulais qu'on sache Mais je ne saurais pas raconter ce qui me paralyse Parce que parler c’est exposer ce qu’on cache Et ca revient à virer tout ce qui m’immunise
Il faudrait pas qu’on absorbe les angoisses des autres On a déjà bien à faire avec les nôtres Alors peut être bien que je devrais tourner la page Et forcer l’amnésie, bloquer toutes ces images
Oublier mes peurs de petite fille tremblante en haut de l’escalier Craignant de les voir finalement s’entretuer Peut être que mes fantasmes d’enfants me hantent toujours Dis tu penses que c’est le genre d’images qui s’évanouissent un jour?
Je pardonne plus rien, ni leurs faiblesses ni leur abus Parce que de toutes façons dans mon cœur ils n’existent plus. Alors j’ai couru droit devant moi, la voix cassée d’avoir trop crié Pas vraiment sûre de moi mais au moins un peu plus libérée
Parce que je rêvais d’éternité, de bonheur et d’humanité Je croyais qu’en dehors de ma maison les autres savaient aimer J’y croyais si fort qu’en le rencontrant ce jour là Mon cœur s’est emballé dans un énorme fracas
Etourdissement de bonheur, j’existais pour une fois Mais le bonheur est éphémère tu le sais aussi bien que moi Alors quand j’ai senti la force de son bras sur mon visage J’ai compris que les rêves ne sont que de puissants mirages
Et aussi fort qu’il m’a aimé, il s’est mis à m’abuser Transfigurant l’amour en cette chose écoeurante à gerber Comment y croire encore après tout ça? Dis moi comment faire confiance, avoir la foi?
Je voulais plus me faire avoir, je voulais plus être faible, plus me faire baiser J’ai multiplié les histoires pour juste reprendre confiance en leur humanité J’y ai rencontré mes meilleurs amis, compris que tout est question d’envie Du coup je me suis dit que j’allais avoir le moral et virer le désespoir qui m’envahit
Finalement je l’ai rencontré, celui qui était si tendre, celui qui m’a rassuré Et aussi fort que je l’ai aimé et estimé, il m’a bien niqué Mariage et prise de risque pour qu’il obtienne des papiers, Après avoir gueulé dans le commissariat que je l’aimais
Finalement c’était peut être les flics qui avaient raison, Il n’était pas avec moi pour autre chose que pour régulariser sa situation Retour à la réalité bien sympathique Faut pas m’en vouloir maintenant d’être antipathique…
Et puis j’ai pété un câble, j’ai fait les mauvaises rencontres Je me suis enfoncée dans toutes sortes de défonce Envie de perdre pied, de m’enfuir de cette réalité J’aimais les confidences dans les bars à 4h du mat sur le canapé
C’était mes peurs que je retrouvais, les mêmes envies de crever On est visiblement un bon paquet à avoir été abîmés. L’alcool et les drogues ne résolvent rien finalement… Je me suis mise à écrire c’était finalement plus trippant
Et j’ai essayé d’avancer, toutes ces études pour rien, ca aurait été dommage Les nuits blanches à bosser j’ose même plus en faire l’étalage Entre le petit, les ennuis, les envies, j’ai mille fois cru que c’était fini Que j’allais perdre pied, que j’allais m’écraser violemment la tête sur le pavé
A l’arrivée je suis finalement toujours là, des bleus partout, des migraines dans la tête Des blessures profondes qui ne s’effacent pas d’un coup de tipex Mais peut importe, jcrois bien que je suis toujours en vie et lucide Malgré mes envies d’être défoncée aux plus puissants acides.
Je sais pas pourquoi je raconte tout ça Peut être bien que les mots filent au bout de mes doigts Comme s’ils n’attendaient que ça, je balance Peut être bien pour pas que ca me pousse vers une sorte de défonce
J’ai des projets plein la tête, des envies de réussir, Un boulot que j’adore, des gosses à aider à s’en sortir Parce que eux non plus, pauvres gamins, ils ne méritent pas ça Je ferais tout pour qu’ils soient suffisamment armés pour se sortir de là
Ici ou ailleurs, je veux faire aboutir mes envies Me dire que ya quelque chose que j’ai accompli Et donner du bonheur à mon fils La plus belle revanche mais c’est pas si facile
J’ai plus envie d’aimer jusqu’à l’asphyxie, Car toi et moi tu sais bien toujours comment ca se finit. Plus envie d’exposer mon cœur à leurs armes Plus envie de me laisser transpercer l’âme
Accro à cette vie virtuelle bien réglée Dans laquelle je peux vraiment exister Au-delà d’ici on a plus le temps De se poser et d’écouter les gens
Moi je veux me dire que je ne vis pas pour rien Et que ces autres un jour je pourrais leur tendre la main Voilà tu voulais savoir ce que je cherche ici Je cherche seulement à exister, à être en vie
A défaut de l’être ailleurs, je fais ici mes armes Histoire de faire couler dehors un peu moins de larmes Voilà maintenant tu connais mes faiblesses Tu comprendras surement alors pourquoi je rêve d’ivresse
Juste laisse moi du temps.. Du temps pour me construire, à ma façon.
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((Miroir d'ombres))
10/12/2007 21:43
Fugitif de ta propre vie, tu me renvoies à la mienne... Lorsque j'espère m'enfuir, tes mots me retiennent, futiles espoirs de m'en sortir... J'aimerai t'emmener loin d'ici, loin de nos vies qui nous oppressent, rêvant de taillader les chaînes de nos passés comme on espère si souvent taillader nos veines... Et si seulement on le pouvait?
Je m'écoeure de toutes ces germinations de mon esprit... De l'air ! Je suffoque, enfermée, le coeur en berne et la pupille ternie... Un peu d'humanité, un peu d'espoir, quelques mots qui saignent, Comme pour crier nos révoltes et nos haines...au milieu de ces cases où l'on n'arrive pas à se ranger.
J'en ai pas fini de ces perditions nocturnes... Accompagne moi... par pitié, ne me laisse pas seule face au bitume. Trop peur d'enrayer cette belle mécanique qui m'empeche de penser lorsque vient la lune. Car si je m'arrête, je suis comme toi, je me brise, happée par ces visions qui encore me terorisent...
Des flashs qui se mélangent et se multiplient... Je me croyais débarassée de ma mélancolie...
Et puis je te retrouve encore là à regarder autour de toi
Parce que mes mots s'envolent et parce que les tiens ne décollent jamais... Parce que j'ai peur à en crever d'encore me planter... Je reste là, hébétée et encore chancelante, prête à encaisser , prête à en subir les conséquences....
Dis moi quand sera pour nous la trêve? Quand est ce que nous saurons nous abandonner à nos rêves? Entre ton regard et le mien il n'y a qu'amertume Les yeux encore pleins de larmes à voir nos corps en servitude.
Moi j'aurai aimer t'offrir pleins de choses... Des crayons magiques qui nous offrent le bonheur en overdose... Mais faut s'y résigner, faut s'y faire... Juste garde la tête haute, le coeur battant pour faire tourner cette terre...
Parce qu'à l'intérieur de nous, toi et moi nous savons, Qu'il suffit d'un mot d'un geste pour nous imposer nos poisons... Ces quelques mots juste pour te dire A quel point au fond de moi tu m'électrises....
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