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VIP-Blog de koralik
Kora-52251@hotmail.com

  • 34 articles publiés dans cette catégorie
  • 11 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 17/05/2006 20:36
    Modifié : 03/10/2009 00:09

    Fille (26 ans)
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    ((Hautes tensions))

    26/06/2007 19:51



    --[PILE]-- Kelen

    Les nuits ont toujours eu quelques choses de spécial.

    Lorsque j'avais douze ans ou treize ans, je suis devenue insomniaque.
    La nuit me paniquait. Je pleurais lorsque tous étaient tranquillement couchés.
    Je craignais de fermer les yeux. Je craignais de mourir, que les autres disparaissent.
    Je redoutais le drame, l'abandon.
    J'avais besoin de quelqu'un près de moi pour me rassurer...

    Je viens tout juste de comprendre d'où cela venait...
    Les peurs, les tensions, les angoisses, tout ça ressortait la nuit venue quand j'étais face à face avec moi même. Mes nuits étaient hantées de leurs disputes, de leurs affrontements.

    Lorsque le soleil se couchait, chaque soir, cela explosait...Inutile de frotter l'allumette, le brasier était déjà préparé... Il suffisait de mettre un peu d'alcool à brûler pour que tout implose dans nos coeurs cabossés.

    Mes soirées étaient rythmées par leurs cris, leurs insultes et leurs plaintes lancinantes.
    Si la plainte était au départ à peine implicite, au fur et à mesure que le temps passait, elle est devenue forte et largement explicitée...

    J'étais le petit repère à leur perdition.
    L'élément fixe qui ne pouvait ni partir, ni se cacher..
    J'étais là. Et j'avais un rôle.
    Au départ, il suffisait de me planter là, entre eux deux pour les stopper.
    Puis il a fallu, leur demander d'arrêter... Puis supplier... et encore pleurer...
    Au fil du temps, je suis devenue transparente, spectatrice habituée de leurs représentations malsaines. Je criais sans être entendue... leurs voix couvraient la mienne...
    J'étais devenue inexistante au point de m'apprêter à trancher mes veines avec ce bout de verre explosé devant leurs propres yeux.

    A quel moment reprennaient ils pied avec le réel?
    Quand ils étaient épuisés?
    Quand l'un des deux arrivait à provoquer une entorse ou un coup visible?

    Je n'ai jamais su ce qui les animaient...mais je sais juste que ces soirs là, ils ont créé des surchauffes dans mon système de valeur...
    Et qu'aujourd'hui, j'ai encore cette tension qui me parcourt le corps la nuit venue...

    Soubresauts de mes arrêts cardiaques...

    ========================================================

    --[FACE]-- Maël

    Quasimodo a besoin d’un Esméralda pour exister autrement que comme un bossu.
    Mais Esméralda existe déjà sans quasimodo.
    Pourquoi en aurait-elle  besoin ?
    C’est par cette question existentielle que toutes les vies de bossues passe.
    Les filles pensent que le démon est sous le lit. Les garçon eux le pensent dans le placard.
    Mais pour les deux, la nuit est sujette à la reconstitution des démons du jours.
    Les rêves ne sont rien d’autre que les pensées et moments du quotidiens.
    Si ce quotidien est heureux alors les rêves le sont encore plus.
    Mais, ô injustice- si le quotidien est merdique les rêves sont à son image. Et celui qui souffre en vrai, n’a même pas de rêve ou se réfugier.
    Ce qui ont tout, ont vraiment tout.
    Ce qui n’ont rien, n’ont vraiment rien.
    De la perte des repères du bien et du mal ne né jamais le bien.
    Un corps qui souffre, sais très bien vous le faire comprendre.
    Normalement c’est un message envoyé pour vous avertir de vous bougez parce que quelque chose cloche.
    Mais le casque bleu n’est pas livré avec le corps…
    Et sur une petite tête brune il est bien dur à porter.





    ((Incorporer))

    26/06/2007 19:49



    --[PILE]-- Kelen

    Mon corps n'a que trop peu de prise sur moi.

    Il est là sans être là.
    J'ai même tendance à l'oublier.
    Jusqu'à ce qu'il se manifeste.
    Ce jour là, à à peine onze ans, mon corps a pris vie. J'ai compris que l'enveloppe charnelle protégeait des organes bel et bien vivants.

    Cette fin d'après midi, j'ai senti mon coeur battre plus que jamais.
    J'ai cru qu'il ne saurait jamais s'arreter.
    Il frappait en moi avec violence comme pour me terrasser.
    Du haut de l'escalier, je me suis mise à trembler sous les cris de ma mère que rien ne savait arrêter.

    J'ai compris à cet instant là que je ressentais ce qui me brûlait le coeur physiquement.
    Une peur transformée en angoisse.

    A cette seconde, je ne faisait plus qu'observer, j'étais "impliquée"...


    ========================================================

    --[FACE]-- Maël

    Elle était encore de cette âge où elle portait des couettes.

    Du jour au lendemains ses cheveux sont tombés en masse sur elle.
    Aucune association voulant capitaliser l’insouciance infantile n’aurait pu l’en protéger. Alors n’aurait il pas été mieux qu’elle soit conditionné dés le début. Le choc, toujours le choc… Est si dur. La douceur, une lente souffrance, parfois c’est mieux ? Quand on est enfant, on oublie tout plus facilement… Ca se traîne moins une souffrance. Même si c’est une lente torture.
    Elle tenait à la main un doudou en forme de dinosaure rose pompadour.
    Elle le berçait l’air jovial, prête à annoncer une bonne note.
    Elle était plantée au milieu de la cage d’escalier. Elle aurait pu valdinguer, sauter, se jeter, glisser, se cogner…
    Mais elle est resté figée.
    « je suis vivant et vous êtes mort ». C’est ce que clamait son cœur.
    Et l’âge de comprendre est si dur, car ne pas comprendre l’indicible  vous fait vous sentir moins que rien.
    Mais la souffrance appel la vie.
    Et les doigts étranglent le coup du dinosaure, le reste ne bouge pas lui. Un œil saute. Puis l’autre. Une oreille arrachée dévale les escaliers. Ici il n’y a pas de sang qui tâche pour le prouver.
    Mais la douleur est réel.
    Le dinosaure tombe entre les deux rampe, s’écrase au sol.
    Personne ne viendra plus le chercher.






    ((S'individualiser))

    26/06/2007 19:47



    --[PILE]-- Kelen

    Il semblerait que vers sept ans je sois devenue moi.

    Avant cet âge, j'étais sans être.
    A sept ans, je les ai détesté.
    Ils m'ont dit d'abandonner mes amies, ma vie, ma ville, ma région pour commencer autre chose ailleurs au milieu de tours de béton tout juste oxygénées...
    J'ai cru étouffer dans cette ville qui m'était inconnue.
    Je suis devenue "moi" quand j'ai su que j'étais seule.
    Lorsque l'on a tout à recréer, on se heurte à la réalité.
    Efforts pour s'intégrer, s'immmiscer dans la vie des autres.
    Efforts pour aller vers les autres, pour se réinventer.

    J'ai haï ceux qui ont anéanti mes repères, l'évidence de mon existence et le confort de mes petites années.

    A sept ans et un mur devant soi. Ce ne sont pas mes larmes de crocodiles qui m'ont sauvée.

    Il était temps de construire des défenses en béton armé...

    ========================================================

    --[FACE]-- Maël

    Le béton appel le béton.
    Construisez un mur, le voisin en fera un plus grand pour que sa vue ne soit pas gâché par le votre.
    Se sentir comme une valise en nubuck dans les bagages parentaux, ça vous tanne le cuir.
    C’est l’empreinte qui fait de l’enfant un dur à cuir.
    Ne pas être écoutée, n’être qu’une pièce montée que l’on rassure comme un chiot perdu.
    Être traité comme moins qu’un gosse réfléchi et au final devoir se débrouiller comme un adulte car rien ne suit. C’est un insupportable paradoxe, car on vous traites toujours à l’opposé de l’état d’esprit dans lequel vous êtes.
    Comme un gosse quand vous êtes plus adulte que les adultes.
    Comme un adulte quand vous avez besoin du réconfort d’un gosse.
    Au final ce n’est qu’un truc de grande personne pour ne pas voir leur propre incapacité à se gérer eux-mêmes et plus encore la vie de ceux qui dépendent d’eux.
    Et après ça comment vouloir encore dépendre affectivement de quelqu’un si même ceux qui sous adrénaline sont sensé savoir pulvériser un mur de béton pour vous sauver… Comment croire que ceux qui peuvent le plus faire attention à vous, vous abandonnent à vous-même.
    C’est étouffant et l’on étouffe tout ce qui fait qu’un jour on sera pareil.
    On brise le cercle.
    Et en le faisant s’en rapproche tant.
    Et ça encore c’est la faute des parents.
    L’innocence se perd.
    Et ça vient toujours d’eux.
    Parce qu'après même les clôtures de squares aérés ressemblent à de sordide palissade de ruelles malfamés.





    ((Fragmentations))

    26/06/2007 19:46



    --[PILE]-- Kelen

    Quand je m'imagine raconter le passé, il vient en moi des images, des flashs, des sentiments mélangés.

    Est ce que le passé s'est explosé en mille pièces?
    Dois je mettre les pièces sur la table, une à une, pour reconsituer le puzzle?

    J'ai peur de devoir reconstituer un tableau malsain d'un artiste bohème et paumé.
    J'ai peur que l'esthétique en soit altérée.

    Avez vous réellement envie de voir ces pièces abîmées?
    Un passé fragmenté... des envies altérées... des rêves abîmés...

    Si je me lance dans cette reconstitution ambitieuse, serez vous là pour me ramasser et me réanimer?

    Serez vous là pour m'aider à fixer? Pour m'empêcher de tout brûler?
    Je crains de devoir tous vous tuer une fois que vous saurez...

    Défragmentez moi pour que je puisse enfin reconstruire mon passé...


    ==============================================================

    --[FACE]-- Maël

    Une pièce humide,
    Quelques cafards,
    Des jouets.
    Tous, sauf un,
    Celui là est un puzzle d’adulte.
    Il repose sans doute pas en paix, sous le lit.
    Enfin en partie, seulement.
    On retrouve aussi une pièce sur le canapé, la forme de celle-ci semble marquer la présence du dernier étranger de passage.
    Et puis on en trouve une à côté de la poubelle, son état est irrécupérable mais on l’aura quand même jeté par mégarde. Le destin faisant, tombée à côté du sac. Et s’éternisant loin des siennes. Pauvre petite pièces, laissé à l’oubli, sous clé qui plus est.
    Une autre pièce manquante à été emportée dans son repaire par un cafard, il s’en est porté acquéreur à jamais, refusant de le partager, il la veut pour lui seul désormais. Il fais payer quiconque s’en approcherait.
    Ces pièces sont perdues pour toujours.
    Les autres forment un petit monticules.
    Des coins arrachés pour avoir trop servis.
    Des tâches de cafés formant des nappes marron : un motif supplémentaire à reconstituer.
    Des tâches il y en a beaucoup. Preuves que se puzzle ne sors pas de la boite. On a réussit à le construire. Et on s’en est servit pour autre chose que sa fonction. Mais ce n’est pas ça qui l’a abîmé.
    Ces marques là sont celles du vécu, nullement des dégradations. Elles rajoutent du caractère. En font une pièce unique. 
    Et puis il y ces parties proéminentes, celle qui s’enfoncent dans les autres, vont de l’avant. Elles sont presque toutes cassées. Elles ont été remplacées par des trous comme les autres.
    Ces parties saillantes ne demandent qu’à exister, à s’emboîter, mais il y a tant de trou, que sur quatre face, il y a trois chance sur quatre de tombé sur le vide. Pourtant la pointe est bien là, prête à agripper l’assembleur patient qui saura tourner les pièces dans tous les sens.
    Jusqu’à parvenir à former un nouvel ensemble.
    Ce ne sera plus le puzzle d’antan.
    Il n’existe plus.
    Et il a perdu tout son attrait ludique.
    Il sera moins beaux qu’un neuf.
    Mais aura l’attrait du vécu.
    Il n’as besoin ni de colle ni de ciseaux, on peut le prendre tel quel.
    Il est apte au service.
    Ce puzzle amoché, de bric et de broc, mais encore entier.





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